Biographie de Fabien Willm, adjudant-chef au 93e RAM de Varces, tué en Afghanistan le 20 janvier 2012 (actualisée)

A 43 ans, l’adjudant-chef Fabien Willm, du 93e RAM avait déjà un quart de siècle au service de l’armée de terre. Il avait une dizaine d’opérations à son actif, et il terminait son 3e mandat afghan. (2008, 2009-2010).
Engagé le 1er octobre 1986, il est sergent le 1er avril suivant, puis affecté au 93e RAM, comme chef de pièce, après un passage à Draguignan.
Il est affecté au bataillon de soutien opérationnel du régiment
, puis au 60e RA. Il est promu sergent-chef en 1992, avant d’être affecté au 68e RAA, deux ans plus tard, puis au 8e RA, en août 2001. Il est, à Commercy, officier observateur.
Il est promu adjudant en 2003, puis adjudant-chef en 2009, le 1er janvier 2011, après deux ans au 93e RAM qu’il a retrouvé.
Il était marié et père d’un enfant.

Source : Jean-Marc Tanguy.

Né le 8 juillet 1968, à Strasbourg, l’adjudant-chef Fabien Willm s’est engagé en 1986 en qualité d’élève sous-officier. Nommé sergent un an plus tard, il est affecté, l’issue de sa formation à l’Ecole d’application d’artillerie, au 93ème RAM en qualité de chef de pièce.

Entre 1989 à 1992, il est muté au Bataillon de soutien opérationnel avant de retrouver le 93ème RAM, qu’il quitte à nouveau pour rejoindre le 60ème RA. Promu sergent-chef, il est ensuite affecté au 68e Régiment d’Artillerie d’Afrique en 1994. Décrit comme ayant un « remarquable état d’esprit et une haute conscience professionnelle », il obtient le brevet militaire professionnel du 2e degré « artillerie sol-sol ».

En 2000, ce sous-officier est affecté au 8ème RA de Commercy où il la fonction d’officier observateur. Il obtient ses galons d’adjudant en 2003, puis ceux d’ajudant-chef 8 ans plus tard, alors qu’il a de nouveau rejoint le 93e RAM.

L’adjudant-chef Willm a effectué de nombreuses opérations hors de métropole : Centrafrique en 1996, Guyane en 1998, Polynésie en 2000, Tchad en 2003, Bosnie/Croatie en 2004-2005, Kosovo en 2006, Côte d’Ivoire (2007) et Afghanistan, à plusieur reprises, en 2008 et en 2009-2010.

Marié et père d’un enfant, l’adjudant-chef Willm était titulaire de deux citations à l’ordre de la brigade avec attribution de la croix de la valeur militaire, de la médaille d’outre-mer avec agrafes « République Centrafricaine », « Tchad » et « République de Côte d’Ivoire », de la médaille de la défense nationale échelon or avec agrafes « artillerie » et « mission d’assistance extérieure », de la médaille commémorative française avec agrafes « Ex-Yougoslavie » et « Afghanistan ».

source.

Même si sa biographie n’en fait pas mention, l’ADC Fabien Willm, tué vendredi à Gwan était un expert du guidage des appuis-feu. Il détiendrait un des qualifications les plus importantes en matière, rarement alignée par des sous-officiers.

Valorisée pendant les opérations en Bosnie, dans les années 90, la spécialité de guidage des appuis (FAC) a pris son essor en Afghanistan, pour devenir incontournable, au point qu’un tir aérien ne peut pas intervenir sans l’accord d’un JTAC, appellation américaine des spécialiste du guidage interarmes.
L’armée de terre a, après août 2008, repensé la spécialité, pour regrouper cette compétence au sein de DLOC (détachement de liaison, d’observation et coordination).
La France détiendrait un peu plus de 200 FAC. L’ADC Willm est le premier représentant de la spécialité, toutes armées confondues, à périr en Afghanistan.


Un binôme de FAC du 40e RA guide un Mirage 2000D du 3.11 Corse, pendant le dernier entraînement CASEX, en novembre (photo CCH JB Tabone / FFDJ).

source : Jean-Marc Tanguy.

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Biographie de Denis Estin, adjudant-chef au 93e RAM de Varces, tué en Afghanistan le 20 janvier 2012

Le sous-officier (adjudant-chef) Denis Estin (45 ans) aura servi pendant 28 ans.
Il s’était engagé en 1984 au 35e RAP, avant de rallier Saint-Maixent.
Sergent le 1er juillet 1988, il sert successivement au
. 34e RA (1988-1991),
. puis au 3e RA (1991-1993),
. au 68e RAA (1993-2000)
. en même temps que Fabien Willm, au 40e RA, où il est promu adjudant, en 2004.
Il rejoint le 93e RAM le 1er août 2009 en tant qu’adjoint à l’officier SIC. Il est promu adjudant-chef le 1er janvier 2011.
Ce sous-officier avait déjà servi deux fois en Afghanistan : en 2004 et 2009.
Il était marié et père de deux enfants.

Source : Jean-Marc Tanguy.

L’adjudant-chef Denis Estin fait partie des victimes. Né le 12 décembre 1966, à Douai, il commence sa carrière militaire avant ses 18 ans au sein du 35ème Régiment d’Artillerie Parachutiste (RAP) de Tarbes. Nommé brigadier le 1er mai 1987, il intègre, grâce à ses qualités humaines et professionnelles, l’Ecole nationale des sous-officiers d’active de Saint-Maixent un an plus tard.

Nommé sergent à l’issue de sa scolarité, il est affecté au 34ème Régiment d’Artillerie (RA) de Mulheim en qualité d’adjoint au sous-officier transmissions de cette unité. En 1991, il est muté au 3ème RA de Mailly comme chef de station régimentaire.

Trois an plus tard, il rejoint le 68e Régiment d’Artillerie d’Afrique à La Valbonne pour occuper la fonction de sous-officier transmissions d’unité élémentaire. La même année, il est promu au grade de maréchal des logis-chef.

En 2000, il est affecté au 40ème RA de Suippes en qualité de gestionnaire de réseaux radio, puis de technicien grapiste. Décrit comme étant un sous-officier « minutieux et compétent », à la fois rigoureux et dynamique, il est nommé adjudant en 2004.

Muté au 93ème Régiment d’Artillerie de Montagne (RAM) de Varces, il sert en qualité d’ajoint à l’officier des systèmes d’information et de communication. Il est promu adjudant-chef le 1er janvier 2011.

Au cours de sa carrière, ce sous-officier a effectué de nombreuses opérations extérieures ; Centrafrique (1986 et 1994), Tchad (1996), Bosnie/Croatie (2005) et Afganistan (2004 et 2009).

Marié et père de deux enfants, l’adjudant-chef Estin était titulaire de la médaille d’outre-mer avec agrafe « République Centrafricaine », de la médaille d’or de la défense nationale avec agrafes « artillerie » et « mission d’assistance extérieure »et de la médaille commémorative française avec agrafes « Afghanistan » et « ex-Yougoslavie ».

source.

Blog sur l’Afghanistan.

3 soldats du 93e RAM (Régiment d’Artillerie de Montagne) de Varces tués en Afghanistan

4 français ont été tués ce matin pendant leur footing sur la FOB (Forward Operating Base) Gwan en Afghanistan, a-t-on appris de sources convergentes. Ils étaient donc de fait sans gilet pare-balles, et vraisemblablement, désarmés. Ils appartiennent au 93e RAM [de VARCES (en Isère, près de Grenoble)] pour 3 d’entre eux.

Source : Jean-Marc Tanguy.

RIP.

Est-ce qu’un hommage de la Mairie de Varces est prévu ?

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Réponse floue de l’adjoint au maire de Grenoble sur l’utilisation de logiciels libres par la ville

QUESTION :
Lors des dernières élections municipales, il me semble avoir lu dans un prospectus du maire que vous souhaitiez investir dans les logiciels open source au sein de vos services.
Quels sont aujourd’hui les investissements de la ville dans ce sens ?

Jérôme Safar 18:06:31
Les sites internet sont en open source [NDLR : ah bon ? Quel CMS (Content Management System) ?].
Pour le reste, les services de la Ville y travaillent, conformément à l’engagement pris lors des élections municipales.

Réponse de l’adjoint aux finances à la Mairie de Grenoble sur l' »Open data » (données publiques) publiées par la ville

Question posée par votre serviteur :

Vous avez sûrement entendu parler de la « libération » (publication) de données publiques (budget, criminalité, statistiques…). Les Etats-Unis avec data.gov ont montré la voie et la France, certes imparfaitement, a publié aussi des données sur data.gouv.fr
Où en est la ville de Grenoble dans ce domaine ? Merci,

Jérôme Safar 17:43:28
La Ville de Grenoble s’est rapprochée de la Ville de Rennes, pionnière en France de l’open data. Certaines données devraient être ouvertes d’ici un an.